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Les transformations de la formation dans le monde à l’heure du digital

Les transformations de la formation dans le monde à l’heure du digital

Les apprentissages sont traversés par des bouleversements profonds dus à la digitalisation de la formation dans le monde, mais aussi aux transformations du travail et même de l’éducation. Elles ont conduit à la création de plateformes de formation internationales comme les grandes plateformes de MOOC, ce qui n’existait pas auparavant. On pourrait donc croire que la formation devient uniforme par le digital.

Si vous regardez de près, vous observerez que la formation reste très ancrée dans la culture des personnes qui se forment mais aussi de ceux qui forment : les formateurs, les enseignants. Ainsi, on voit de nouvelles formes de formation apparaître partout dans le monde, mais avec une grande diversité suivant les contextes. Car le principe central de ces nouvelles formes c’est une prise en compte plus grande de l’apprenant et de ses aspirations.

Il est difficile de faire un panorama complet, mais on peut observer quelques grandes tendances.

 

 
Le rapprochement de la formation et du travail

La digitalisation de la formation modifie les frontières de l’espace et du temps. Depuis quelques années, on voit se profiler notamment aux Etats-Unis un rapprochement net entre le travail, l’employabilité et la formation. Une des manifestations concrètes se trouve dans la volonté des réseaux sociaux professionnels de vouloir devenir des acteurs majeurs de la formation professionnelle. C’est la cas de Linkedin aujourd’hui, mais cela va s’étendre. L’employabilité dépend des compétences qui sont le fruit de l’expérience et de la formation. Aussi, sur mon profil professionnel doivent apparaître mes certifications. Mais au delà, mon profil d’une part et mes ambitions professionnelles d’autre part doivent permettre de me préconiser des formations mieux adaptées et plus personnalisées.

Gamification et transformation digitale de la formation dans le monde

La formation doit être plus agréable. Je ne dois pas forcément souffrir pour apprendre. C’est une revendication des nouvelles générations, mais pas seulement. On cherche à s’appuyer sur ce qui plaît pour former et surtout motiver à se former. C’est un changement culturel important dans certaines sociétés. On peut utiliser des concours, des petits jeux, des tableaux de high score, des ressources détournées, des productions par les apprenants eux-mêmes de médias décalés … C’est efficace car engageant émotionnellement, donc propice à la mémorisation. Cela déshinibe dans les sociétés ou le statut de l’erreur pose problème en formation.

 

 

Transformation de la formation et mobilité

10 ans après le lancement du premier IPhone, on compte environ 5 milliards de téléphones mobiles dans le monde. C’est le seul moyen d’accès à Internet pour beaucoup de personnes. C’est un objet personnel, présent sur soi tout le temps ou presque. C’est un objet de communication et d’information. On peut l’utiliser à distance et en salle. De nombreux dispositifs purement mobiles voient le jour en Afrique et en Asie notamment. C’est un des principaux vecteurs de formations à moyen terme. 

Le réseau social au centre de la formation dans le monde

On voit petit à petit le réseau social se retrouve au centre des dispositifs de formation. Étant centré sur l’apprenant, à partir de son profil, il combine le besoin de personnalisation et de publicité. Personnalisation car c’est l’apprenant qui agrège les dispositifs autour de son profil personnel pour ensuite agréger des compétences acquises dans ses formations. Publicité car, dans le digital une compétence n’existe que si on communique sur cette compétence. 

 

Ce qu’il faut retenir
Il n’y a pas de modèle unique de formation qui se dessine avec le digital. Au contraire, on fait face à un foisonnement d’initiatives. Ce sont vos usages d’apprenants qui guident les concepteurs de dispositifs désormais. Soyez créatifs pour obtenir les dispositifs qui vous conviendront demain !

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Quelle est la place de l’agilité dans un projet de digital learning ?

Les transformations de la formation dans le monde à l’heure du digital

Gérer un projet est habituel, sans même avoir une grande expérience ou sans être chef de projet. Et on a globalement les mêmes représentations du déroulement d’un projet. C’est pour cela que naturellement, on serait tenté de gérer un projet de Digital Learning de façon assez classique :

  • en commençant par une phase de description quasi exhaustive du parcours de formation, de ses contenus, des objectifs pédagogiques,
  • puis en continuant par la phase de conception détaillée,
  • puis ensuite la réalisation d’un petit prototype,
  • pour poursuivre par la production et l’assemblage de chaque contenu,
  • et enfin terminer par les tests et ajustements.

Il n’y a aucune raison qu’un projet géré de la sorte se passe mal. Cependant, le digital se marie bien avec la souplesse, l’agilité, la réactivité, l’ajustement rapide. Pour tout vous dire, gérer un projet de Digital Learning en mode agile n’est pas une si mauvaise idée.

 
Qu’apporte l’agilité dans un projet de digital learning ?

Sans faire un cours sur la gestion de projet agile, voyons ensemble quelques-uns de ses avantages pour un projet de Digital Learning.

Avant tout, il faut savoir que mettre en place le Digital Learning amène à changer de nombreuses habitudes et qu’il est fort probable que les premières solutions envisagées soient bonnes, mais que de meilleures émergent tout au long du projet.

Dans une gestion de projet classique, la remise en cause des choix faits dans les étapes précédentes est justement ce qui n’est pas possible. Il serait dommage par une gestion de projet trop rigide de se priver de bonnes idées, non ?.

L’agilité dans la gestion de projet apporte justement cette souplesse de la remise en cause possible, si celle-ci apporte une amélioration au projet bien entendu.

Comment mettre en place l’agilité dans la gestion de projet ?

Il existe des méthodes agiles très formalisées, pour lesquelles vous trouverez de très bonnes formations, pas très loin d’ailleurs. Nous allons simplement voir maintenant les grands principes de ces méthodes agiles appliqués au Digital Learning.

En premier lieu, votre projet doit être découpé en lots bien plus petits que d’habitude. Par exemple, un découpage d’une formation en “modules” dans un projet classique, va aller jusqu’au découpage par “séquence pédagogique” dans un projet agile.

 

 

En second lieu, la phase de spécification est plus réduite. Par exemple en projet agile, dès que le scénario est défini, on peut temporairement “sauter” la phase de conception pédagogique détaillée. Puis immédiatement tester différentes approches pédagogiques par prototypage rapide des premiers lots. Avant de les soumettre à des tests sur un public cible. On ne va conserver que les séquences qui sont bonnes et efficaces et éliminer celles qui reposent sur de fausses bonnes idées. 

Pour les séquences validées par les tests, on va alors attaquer la conception détaillée puis passer en production finale. Et pour les séquences qui ne se sont finalement pas révélées concluantes, tester de nouvelles approches.

L’économie de temps et de moyens réalisée en “sautant” temporairement la conception détaillée compense largement le fait de devoir “refaire” certaines séquences.

 

Ce qu’il faut retenir
Au final, adopter une démarche agile dans la gestion d’un projet de digital learning est tout à fait en phase avec l’état d’esprit digital, qui autorise les essais et les erreurs. Elle s’inscrit dans un processus d’amélioration continue.

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Formation en ligne : comment développer son environnement d’apprentissage ?

Formation en ligne : comment développer son environnement d’apprentissage ?

Il est important de développer son environnement d’apprentissage quand on est en formation en ligne, car personne ne le fera pour vous. En formation présentielle, on organise la salle, on vous accueille. En digital learning, c’est vous qui devez vous débrouiller.

Durant une formation en ligne, on a besoin d’un environnement propice, adapté, sécurisé, pratique, pour pouvoir apprendre dans de bonnes conditions. Comme c’est d’ailleurs le cas en formation classique.

 

Faire une analogie avec l’artisan peut être intéressante. Un artisan qui arrive sur son chantier, il a une tâche à accomplir comme en formation on a un objectif à atteindre. Pour la réaliser, il va organiser l’espace et amener des outils qui lui vont le mieux. Il va regarder ce qu’il y a à faire, puis il va se projeter et organiser l’espace pour réaliser sa mission.

En digital learning, c’est un peu la même chose. Pourtant, cette étape est souvent négligée. On a tendance à se dire que l’apprenant se débrouille d’une certaine manière. Mais sait-il vraiment s’organiser ? Ce n’est pas si évident que cela.

Comment savoir si son environnement de travail est adapté ?

Lorsque l’on est apprenant en ligne, il n’est pas rare de se demander si son environnement de travail est efficace. Sans repère, il peut effectivement être compliqué de l’organiser. Pour commencer, il faut savoir que votre environnement va s’adapter progressivement. Au départ, vous allez organiser votre espace de travail. Vous allez décider où et quand vous travaillez. Puis quels outils vous allez utiliser. 

Tout cela va se faire par agrégation. Vous allez donc tester des choses pour en garder certaines et en éliminer d’autres. Mais ce qui en important, c’est déjà de se sentir bien dans cet environnement d’apprentissage et d’avoir des points de repères.

Ensuite, il est important d’échanger avec les autres apprenants sur leurs modalités d’organisation. Comment font-ils pour se former ? Quels sont les outils qu’ils utilisent ou ceux qui ne leur conviennent pas ? Au-delà des outils, il est également important d’échanger sur l’organisation du temps ou la gestion entre vie privée et formation par exemple. 

Ce sont des sujets de discussion que l’on peut avoir facilement avec les autres participants. Les conseils des pairs sont de véritables atouts pour adapter son environnement d’apprentissage et le rendre performant et personnel.

 

 
Quel est le rôle des outils dans l’environnement d’apprentissage ?

Lorsque vient le moment d’organiser son environnement d’apprentissage, la question des outils à utiliser se pose rapidement. On a besoin d’outils pour communiquer, d’outils pour prendre des notes, d’outils pour s’organiser, etc. 

Lorsque l’on va les sélectionner, il faut garder à l’esprit que le choix des outils n’est pas neutre. Les outils utilisés dans notre environnement d’apprentissage ont été développés pour des tâches spécifiques. On peut bien sûr les détourner mais ils gardent toujours un axe précis. 

Par exemple, pour prendre des notes on est tenté de choisir un logiciel connu. Comme le traitement de texte que l’on utilise habituellement. C’est celui avec lequel on est à l’aise au quotidien. Le problème avec un logiciel, c’est qu’on va avoir du mal à partager ses notes. Comme la fonction de partage n’est pas intégrée au traitement de texte, on se coupe de toute une partie liée à la mise en commun de documents. Autrement dit la collaboration avec les pairs

Dans le choix des outils, il faut vraiment bien réfléchir aux usages que l’on veut en faire et où on veut aller. Si je veux partager mes notes, il faut donc plutôt aller vers un outil collaboratif que vers un traitement de texte. Il y a un vrai enjeux au niveau du choix des outils dans l’environnement d’apprentissage. Mais ne vous inquiétez pas, cette boîte à outils va se construire au fil de votre apprentissage en ligne.

 

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Les clés de l’engagement et de la motivation en digital learning

Les clés de l’engagement et de la motivation en digital learning

Votre parcours de formation commence à prendre forme ? Vos contenus ont passé toutes les étapes de validation ? Votre dispositif d’accompagnement est défini et chaque acteur connaît bien son rôle ? Parfait, vous pouvez être serein.

Enfin… presque, car le succès ne pourra se confirmer et être mesuré que si les participants jouent le jeu, et se forment réellement. Tiens ? On parle de jouer le jeu ? Et oui, cette métaphore n’est pas anodine. Voyons comment stimuler l’engagement et la motivation en digital learning.

 

L’engagement et la motivation en digital learning

Effectivement, les formateurs le savent bien, capter l’attention des apprenants et être capable de la garder n’est pas simple. Et pourtant, il arrive souvent qu’un exercice ou une étude de cas déclenche un engouement tel, qu’il est impossible d’arrêter les stagiaires même à l’arrivée de la bonne odeur du café de la pause. Ce petit miracle de la mise en action, cette volonté de consacrer à la fois du temps, de l’attention et de l’énergie, c’est l’engagement dans la formation.

Cette dynamique vertueuse que nous attendons tous n’arrive pourtant pas à chaque fois. Elle n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte de la combinaison de facteurs la favorisant, et que nous allons évoquer.

Les MOOCs ont démontré qu’il était possible d’attirer un grand nombre d’utilisateurs vers une formation, ils ont aussi révélé qu’il était possible de les perdre avant la fin. Car au-delà de provoquer la curiosité et de l’intérêt pour une formation, conserver l’engagement et la motivation des apprenants sur toute sa durée nécessite de l’avoir anticipé au moment de la conception du dispositif.

Les raisons de la perte d’engagement en digital learning

De multiples facteurs peuvent faire diminuer l’engagement en digital learning :

  • se former est chronophage.
  • la formation n’est pas assez proche des attentes.
  • l’ergonomie et l’expérience utilisateur ne sont pas plaisants.
  • les difficultés et la lassitude s’accumulent et ne sont pas estompés par un bon accompagnement.
  • il y a d’autres sollicitations plus tentantes qu’une formation
  • l’effort à fournir pour terminer semble trop important.

Heureusement, il existe des moyens de contrer ces difficultés.

 
Comment améliorer son engagement dans une formation en ligne ?

Viser des objectifs modestes et réalistes est une manière très efficace d’améliorer la motivation en digital learning.

Bien souvent, le participant a l’impression que l’effort à fournir pour atteindre les objectifs de la formation est trop important. Il est préférable de fixer plusieurs objectifs facilement atteignables, plutôt qu’un seul trop ambitieux.

D’autres facteurs ou outils peuvent ainsi donner la possibilité de favoriser cet engagement, regardons-les un par un.

  • Est-ce que la technologie favorise l’engagement ?  

Oui pour partie, l’attrait de la nouveauté, l’envie d’utiliser de nouveaux outils peut favoriser l’engagement. Attention cependant, l’effet est de courte durée.

  • La gamification est-elle la martingale de l’engagement ?   

Sans être la méthode miracle, elle est cependant très efficace. Elle permet de transformer un utilisateur en participant. En appliquant une boucle d’engagement courte et régulière, l’effet peut-être durable.

  • La dimension sociale est-elle à favoriser ? 

Oui, c’est effectivement une des clés de l’engagement en digital learning. Se sentir impliqué, entouré, utile, favorise grandement la motivation.

Enfin la vidéo, actuellement le média vedette des MOOC, est particulièrement important pour la motivation des participants. L’engagement est très lié à ce qui se passe au sein de ces petites capsules entre l’expert et le participant.

 

Ce qu’il faut retenir
L’engagement est le résultat d’un grand nombre de facteurs, liés à la motivation personnelle, au plaisir pris lors de la formation, aux challenges à relever, aux aspects concrets, à l’utilité évidente et immédiate de la formation, et à un bon dosage entre efforts et bénéfices.

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Évaluer la qualité dune formation gratuite

Évaluer la qualité dune formation gratuite

<< J’ai trouvé plusieurs formations gratuites disponibles en ligne, mais difficile de choisir. Comment savoir si je prends la bonne décision ? >>

Un questionnement qui revient régulièrement aujourd’hui chez les Responsables formation, face à l’essor des formations gratuites en ligne. Il n’existe aujourd’hui aucune institution officielle ou label qui permettent d’évaluer ces supports. Mais certains de ces contenus gratuits sont extrêmement qualitatifs !

Pour réussir à les repérer, j’ai demandé leurs meilleurs conseils à Philippe Lacroix, fondateur du cabinet de conseil IL&DI et Stéphane Diebold, Président et Fondateur de l’AFFEN. Ils m’ont donné les 4 critères-clé sur lesquels vous pourrez toujours vous appuyer.

  1. Vérifiez certains indicateurs (s’ils sont disponibles) : le nombre d’inscrits et la reconduite dans la durée des formations. Le référencement Datadock est aussi un bon critère de qualité.
  2. Regardez les avis en ligne. Stephane rappelle que si on a longtemps fait confiance aux sachants dans la formation, “on entre dans une nouvelle ère qui fait la part belle aux apprenants ! Chacun s’exprime et regarde ce que fait l’autre”. Prenez le temps de bien regarder les avis pour réussir aussi à discerner les vrais des faux commentaires.
  3. Faire un test. Selon Philippe, “Il ne faut pas hésiter à tester le produit ! S’il ne vous plait pas, vous aurez juste perdu 15 minutes mais cela confortera vos choix et n’aura aucune incidence sur votre budget.”
  4. Référez-vous à certaines plateformes ou sites Internet thématiques. Leurs recommandations peuvent être une bonne indication et source d’inspiration. Philippe cite par exemple SkillUp, une initiative française créée en 2016 qui rassemble tous les principaux acteurs de la formation en France (20 000 formations pour les RH, managers et salariés). Cet annuaire est assorti d’évaluations réalisées auprès des apprenants à chaud et à froid. Stephane cite aussi My Mooc, plateforme N°1 des MOOC et formations gratuites, sur laquelle se trouvent des avis et informations plus détaillées. Vous y retrouverez d’ailleurs le MOOC gratuit que nous proposons “Le digital learning pour les responsables formation“. 

Si certaines conditions de la formation restent floues (modules payants ?), ne pas hésiter non plus à appeler l’organisme pour obtenir des précisions complémentaires.

 

Ce qu’il faut retenir
Nos deux experts sont unanimes : osez le gratuit mais prenez le temps de vous renseigner ! Ces 4 critères pourront vous être d’une aide précieuse pour faire les bons choix, tout en faisant confiance à votre propre intuition et à votre expertise.

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Prendre du recul sur sa pratique grâce à la démarche réflexive

Prendre du recul sur sa pratique grâce à la démarche réflexive

Mieux apprendre, c’est être capable de mettre en oeuvre des méthodes d’apprentissage et des outils adaptés à vos caractéristiques propres. 

Cela nécessite donc de bien se connaître, de maîtriser les méthodes et les outils nécessaires, mais aussi d’être capable de porter un regard sur ses pratiques durant la formation.

C’est cette dimension que l’on nomme démarche réflexive que nous allons explorer ensemble dans ce module.

 

Qu’est ce que la démarche réflexive ?

La réflexivité c’est votre capacité à analyser vos pratiques de façon systématique, reproductible et automne.

Qu’est-ce que cela veut dire dans votre contexte d’apprenant ? Cela signifie tout simplement que vous devez interroger vos pratiques d’apprentissage pour les améliorer.

Et vous devez le faire systématiquement lors de chaque formation. C’est votre responsabilité car cette démarche est très rarement proposée dans les formations que vous suivez. La plupart du temps les concepteurs de formation considèrent que cela appartient à l’apprenant.

En quoi la démarche réflexive peut-elle être utile ?

Vous vous demandez peut-être à quoi sert la démarche réflexive ? Cela sert à prendre conscience de son mode de fonctionnement pour l’améliorer. Prenons un exemple. Si vous prenez un peu de distance sur votre façon d’apprendre, vous allez peut-être repérer des pratiques qui vous permettent d’aller plus vite, des outils qui vous aident réellement ou au contraire des éléments qui vous ont fait perdre du temps ou de l’efficacité.

Pour ma part, je sais qu’expliquer un concept me permet de le cerner de façon pérenne, mais aussi en y consacrant peu de temps. Je privilégie donc cette approche lorsque cela est possible.

Dans certains métiers, on utilise cette démarche dans les communautés de pratiques, qui ont pour but de passer du “faire” au “réfléchir le faire”. C’est une source de progrès importante et durable.

 

 

Pourquoi faut-il formaliser ?

Vous allez me dire : “Oui, je suis d’accord, d’ailleurs je le fais déjà, intuitivement”. C’est vrai. Tout le monde le fait intuitivement. Mais cela est moins efficace, car il n’y a pas de prise la prise de conscience et de recul nécessaire.

Pour être efficace, il faut se regarder apprendre. Vous savez, comme quand vous vous filmez en train de parler pour vous entraîner à la prise de parole. Vous n’avez pas la même image que celle que vous pensez avoir. Vous voyez les défauts, les tics de langages, les mimiques,… 

 

La formalisation permet cette prise de distance.

 

Raconter, écrire, dessiner, permet de prendre de la distance et améliore l’analyse de vos pratiques. C’est aussi le principe du journal intime des adolescents mais aussi des écrivains ou des hommes politiques.

L’autre intérêt de la formalisation, c’est de permettre l’échange avec d’autres apprenants. L’échange de pratiques permet de progresser plus vite. Cela peut se faire au sein d’une formation entre les apprenants.

Ce qu’il faut retenir

Prendre du recul sur sa formation est indispensable pour analyser ses pratiques. Et analyser ses pratiques est essentiel pour progresser vers plus d’autonomie et d’efficacité dans votre formation. C’est à vous de prendre en charge cette démarche réflexive et de la systématiser.

 

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Faut-il recruter un Digital Learning Manager ?

Faut-il recruter un Digital Learning Manager ?

Le Digital Learning Manager (DLM) est LE poste qui agite le monde de la formation en ce moment ! On parle même de “perle rare” tant ce profil est difficile à trouver, comme à définir. Pour faire simple, le DLM est un nouveau métier aux compétences multiples, qui accompagne les entreprises dans leur transformation digitale. Car même si la majorité des entreprises se digitalisent, toutes ne le font pas de la même manière. 

Pour vous aider à mieux comprendre le rôle d’un Digital Learning Manager et découvrir si vous avez réellement besoin d’en recruter un, j’ai co-animé un webinar sur le sujet avec Philippe Lacroix, fondateur du cabinet de conseil IL&DI. Nous avons reçu pour l’occasion Sylvain Vacaresse, dirigeant du cabinet LearningSalad . Les questions autour du Digital Learning Manager se posent beaucoup dans les entreprises qu’ils rencontrent sur le terrain et ils ont accepté de vous partager toutes leurs connaissances et retours d’expérience sur le sujet ! 

Voici ce que vous serez en mesure de faire à la fin de ce webinar : 

  1. Clarifier vos besoins en Digital Learning : mieux définir ce que vous voulez digitaliser en terme de formation et pourquoi
  2. Comprendre les missions & compétences concrètes d’un Digital Learning Manager : doit-il être issu des RH ? de la formation ? S’il a des compétences très variées, qu’est-ce qu’il ne doit pas être a contrario ?
  3. Découvrir comment se former à ce métier ou recruter un DLM : vous verrez qu’il est possible de le trouver en interne comme en externe et quels avantages / inconvénients cela implique. Vous obtiendrez aussi des clés pour vous former à ce métier en tant que Responsable Formation.
  4. Savoir comment faire sans Digital Learning Manager : si vous n’en avez pas, il est toutefois possible de s’en passer en se posant les bonnes questions. Lesquelles ?

Ce qu’il faut retenir
Le digital peut fortement simplifier la formation de vos équipes. C’est toute la culture interne de votre organisation qui en sera impactée. Encore faut-il savoir comment s’y prendre et faire les bons choix dans le cadre de votre transformation digitale !

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Analysez votre parcours de formation grâce aux outils de la réflexivité

Analysez votre parcours de formation grâce aux outils de la réflexivité

Analyser et améliorer ses pratiques d’apprentissage est indispensable. Oui mais comment faire concrètement ? Quelle démarche suivre ? Y-a-t-il des outils de réflexivité pour m’assister dans cette démarche ? Faut-il le faire seul ou en groupe ?

Vous vous posez peut-être toutes ces questions. Nous allons essayer de vous éclairer.

 
Mettez à profit la démarche réflexive

Si vous voulez être efficace dans ce domaine il faut un peu de méthode. La démarche à suivre comporte 4 étapes :

  • dans un premier temps, analysez simplement vos pratiques tout au long de la formation. Pour cela vous prenez des notes, sur ce qui vous paraît remarquable. Vous essayez d’évaluer vos progrès en essayant de rester le plus factuel possible. Vous collectez vos impressions, vos résultats d’évaluation, vos actions, vos réflexions,…
  • ensuite, vous devez formaliser le récit de votre expérience d’apprentissage. Vous devez raconter sous la forme qui vous convient le mieux votre expérience d’apprentissage. Vous pouvez faire cela en fin de formation ou à des étapes significatives de la formation. L’idée est de produire un récit plus analytique avec un peu plus de recul que dans la première analyse. C’est là que vous prenez du recul sur votre formation. C’est un peu comme un récit de voyage. Vous avez pris des photos, quelques notes, vous avez vos souvenirs. Et à la fin du voyage vous rédigez le récit avec le recul nécessaire.
  • si vous en avez la possibilité, échangez avec les autres apprenants sur vos expériences. La force des échanges dans l’amélioration des pratiques professionnelles ou personnelles est prouvée. Mais ces échanges ne sont efficaces que si les analyses sont formalisées soit en échangeant des récits, soit à partir du questionnement de l’animateur de la communauté.
  • pour finir, faites la liste des points d’amélioration à mettre en oeuvre lors de votre prochaine formation.
Utilisez des outils de démarche réflexive pour progresser

Pour mettre en place cette démarche, il faut des outils qui permettent de collecter des informations et de formaliser les récits d’apprentissages tout au long de la formation. Bien sûr, il y a les outils permettant d’écrire (carnet, traitement de texte, etc.). Il est aussi intéressant de collecter des images pour enrichir le texte. Mais vous pouvez aussi choisir de parler en vous enregistrant avec un dictaphone, ou simplement votre smartphone. Vous pouvez aussi vous filmer ou filmer vos expériences pour les partager par exemple.

 

 
Quels sont les outils de réflexivité à votre disposition ?

Pour collecter de l’information, l’idéal, c’est de préparer un document structuré qui facilitera votre prise de notes. On peut appeler cela un carnet de bord. C’est un document qui vous permettra de classer les informations. On trouve dans ce type de document :

  • la formalisation de vos objectifs,
  • un auto-diagnostic des compétences que vous possédez au début de la formation et à la fin pour mesurer le progrès et l’atteinte ou non de vos objectifs.
  • un espace pour collecter des informations importantes, des réflexions, des pistes à creuser. Il peut recenser au début de parcours les questions que vous vous posez a priori. Cet espace est structuré selon la progression du parcours de formation.

Pour collecter les informations tout au long de votre parcours, utilisez des outils pratiques que vous avez l’habitude d’utiliser. Par exemple un document en ligne de type Google Docs que vous pouvez utiliser sur votre ordinateur, mais aussi sur votre smartphone. Ainsi, vous pourrez prendre des notes en toutes circonstances et utiliser les outils du smartphone pour agrémenter en images, sons, ou vidéos votre collecte.

Vous pouvez aussi opter pour un outil de mindmapping. Il vous permet d’établir facilement des relations entre les différents éléments.

Pour le récit distancié, vous pouvez utiliser les mêmes outils. Mais si vous souhaitez partager votre récit avec les autres participants, il faut utiliser un outil qui permet de scénariser votre récit de façon multimédia pour faciliter le partage. On trouve sur le web des outils permettant de raconter des histoires comme Sway qui permet de marier facilement des textes, des images, de les structurer et de les partager.

 

Ce qu’il faut retenir
Si vous souhaitez améliorer vos pratiques d’apprentissage, il faut suivre une démarche efficace de collecte et d’analyse. Il faut choisir des outils adaptés, et favoriser le partage des pratiques avec les autres participants à la formation.

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C’est l’heure du bilan : comment évaluer une formation en digital learning ?

C’est l’heure du bilan : comment évaluer une formation en digital learning ?

Alors ? Elle était bien cette formation ? Oui ? Non ?

Cette question, un peu caricaturale, résume l’attitude trop souvent adoptée vis-à-vis de l’évaluation d’une formation en digital learning. Pourtant, bien des aspects peuvent être évalués et ces retours sont cruciaux ! Il y a par exemple :

  • la satisfaction de la personne formée
  • la variation de son niveau de connaissance et de performance
  • la qualité de la formation
  • ou bien encore l’efficacité mesurable en terme de résultat

 
Quels sont les critères d’évaluation en digital learning ?

Quand on parle d’évaluation de la formation, on ne peut pas omettre de faire référence au référentiel de Kirkpatrick qui organise l’évaluation en 4 niveaux :

  • niveau 1, la réaction : la formation a-t-elle été agréable ? en êtes-vous satisfait ?
  • niveau 2, l’apprentissage : quelles sont les connaissances acquises ?
  • niveau 3, les comportements : est-ce que les compétences acquises sont appliquées en situation réelle ?
  • niveau 4, les résultats : quels sont les résultats concrets et opérationnels de la formation ?
1. Evaluer la satisfaction en formation

Concrètement, le niveau 1 est majoritairement mesuré à plus de 90 % et indique généralement un bon niveau de satisfaction.

2. Evaluer les compétences acquises

Le niveau 2 est habituellement mesuré par observation par le formateur dans le cas de formation en salle. Mais il est rarement formalisé ou exploité. En formation à distance, c’est le traditionnel quiz de fin de module qui mesure les compétences acquises. Il est d’ailleurs présent dans plus de 50 % des cas.

3. Evaluer l’application des compétences en situation

Le niveau 3 cherche à répondre à la question de l’application des nouvelles compétences acquises en situation réelle. Ce niveau est plus difficile à mesurer, car il est en dehors du champ de la formation. Il nécessite la mise en place d’outils de mesure individuelle intégrés au contexte professionnel. Le niveau 3 n’est mesuré que dans 35 % des cas.

4. Evaluer l’impact du digital learning grâce au ROI et au ROE

Quant au niveau 4, celui qui permet de connaître l’impact des formations sur les organisations et les structures, 2 voies sont possibles :

  • la première, mesurer l’efficacité de la formation de façon chiffrée : c’est ce qu’on appelle le ROI pour Return on Investment. On se posera ici la question : Quel est le gain au regard du coût de la formation ?
  • la deuxième, mesurer l’atteinte d’objectifs opérationnels : le ROE  pour Return on Expectations. On s’intéressera ici aux questions : Est-ce que les ventes augmentent ? Est-ce que la satisfaction client augmente ? Est-ce que le taux d’incident diminue ? etc.

Connaissiez vous ce niveau 4 ? Il  n’est malheureusement mesuré que dans moins de 15 % des cas !

 

 
Comment évaluer un formation en digital learning ?

L’évaluation n’est pas qu’une mesure à un moment précis, mais un processus complet en plusieurs étapes.

La clé de la réussite d’une bonne évaluation est de commencer par la fin. C’est-à-dire de définir précisément les finalités attendues de la formation. Et pour bien encadrer le processus, il est crucial de mesurer les niveaux initiaux avant la formation, afin de pouvoir mesurer la progression.

Qui est le mieux placé pour évaluer ? L’apprenant est à la fois évalué et évaluateur, mais ce n’est pas le seul acteur. Son manager, ses collègues, son formateur ou tuteur, les clients peuvent aussi être impliqués dans l’évaluation.

 

Ce qu’il faut retenir
Attention, évaluer n’est pas contrôler ! L’évaluation mesure le résultat : qu’avez-vous appris, qu’en tirez-vous, etc., alors que le contrôle s’applique aux processus de formation : comment s’est-elle déroulée, est-elle conforme au programme, etc. L’intérêt pour l’évaluation de la formation est indispensable, et c’est d’ailleurs la clé des futurs financements des formations.

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L’impact des formations gratuites sur le rôle du Responsable Formation

L’impact des formations gratuites sur le rôle du Responsable Formation

Si le digital a impacté très tôt de nombreux métiers (comm’, marketing, achats), celui de Responsable Formation semble ne pas avoir pris le train en marche. Pourtant, on constate une vraie rupture dans la formation à l’heure du digital (entamée avec la loi du 5 mars 2014). Supports innovants, arrivée de contenus gratuits, nouveaux métiers et évolution des compétences requises… tout cela impacte le rôle du Responsable formation qui doit s’adapter.

C’est ce qui m’a amenée à questionner Philippe Lacroix,  fondateur du cabinet de conseil IL&DI et Stéphane Diebold, Président et Fondateur de l’AFFEN sur les nouvelles prérogatives du Responsable Formation en 2018. Ils m’ont donné de précieuses informations pour… prendre le train en marche ! Quelles sont les nouvelles prérogatives du Responsable Formation en 2018 ? Découvrez leurs meilleurs conseils pour… ne plus passer à côté !

Une nouvelle ère pour le métier de Responsable Formation

Digital ou non, le Responsable Formation a toujours le même rôle : développer les compétences des salariés en lien avec les objectifs stratégiques de l’entreprise. Ce que le digital change, c’est la manière dont il va faire son travail au quotidien.

     Son métier devient de plus en plus clé car les compétences des salariés doivent évoluer et vite, pour mieux s’adapter à ce monde en transformation. Comme le rappelle Stéphane, “la formation doit préparer chacun pour DEMAIN”. La moitié des métiers de 2050 n’existent pas encore et les compétences deviennent rapidement obsolètes ! Il est par exemple incontournable aujourd’hui de savoir travailler de manière agile, quel que soit son métier. Ainsi, le Responsable Formation doit penser davantage en cycle court, être réactif pour faire les meilleurs choix de formation pour ses collaborateurs.

     L’élaboration du plan de formation devient plus complexe car il doit prendre en compte de nouveaux supports : les MOOC, le e-learning, les contenus gratuits etc. Le Responsable Formation doit être ouvert à toutes les modalités d’apprentissage existantes, et non plus seulement au présentiel comme il y a 40 ans. “Son vrai défi ? Bien organiser son système apprenant, combiner les différents formats pédagogiques existants !”, conseille Stéphane.

Une nécessité… de se former lui aussi !

Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés ? Vis-à-vis de toutes ces innovations, le Responsable Formation ne doit pas hésiter non plus à… se former au Digital Learning ! “Il doit découvrir ce qu’est vraiment la formation maintenant, s’inscrire à des MOOC, regarder des tutoriels… C’est indispensable pour bien maîtriser les tenants et aboutissants du digital et accompagner efficacement les apprenants”, rappelle Philippe.

–> Je vous conseille d’ailleurs à ce sujet le MOOC gratuit que nous avons lancé chez  Unow en collaboration avec Philippe Lacroix : Le digital learning pour les Responsables formation.

Le Responsable Formation doit être en mesure de s’adapter à de nouvelles tendances. Parmi les changements marquants, on peut citer le fait de pouvoir faire appel au gratuit dans son plan de formation. Cela impacte fortement son rôle car il va allouer moins de temps à la gestion de son budget. Quelles vont être alors ses nouvelles prérogatives ?

Le gratuit change la donne dans le rôle du Responsable Formation

“L’argent n’est plus indispensable pour accéder à la connaissance”, selon Stéphane. Il est aujourd’hui possible de trouver de nombreuses formations gratuites très qualitatives en ligne. La gestion du budget n’est alors plus au cœur du métier de Responsable Formation. Ce temps précieux gagné sur des tâches “administratives” peut alors être alloué à de nouvelles missions :

     1. L’optimisation constante de son plan de formation

Et si telle compétence pouvait être dispensée gratuitement ? Et si nous produisions nous-même une formation en interne ? Telle formation en présentiel ne pourrait-elle pas être optimisée grâce au blended learning, avec les économies réalisées sur tel support gratuit ? “L’arrivée du gratuit permet au Responsable Formation de piloter ses actions par le résultat plutôt que par le coût. Il doit être malin, pour en faire toujours plus avec le même budget !”, selon Philippe.

     2. Le test & la qualification

Le gratuit pose de lourdes questions dans nos modèles. ” Le Responsable Formation doit être d’autant plus vigilant sur les formations choisies car il est garant de la qualité des contenus !”. Le rôle du RF va alors inclure un temps non négligeable passé à tester des formations, les qualifier grâce à certains critères pour faire les bons choix.

     3. La veille

Pour repérer les tendances, bien comprendre ce monde en disruption et trouver de nouvelles ressources pédagogiques adaptées, “Il est incontournable de se nourrir de l’extérieur”, explique Philippe. Nos deux experts sont unanimes et constatent que peu ont pris l’habitude de le faire aujourd’hui ! Comment ? Se rendre à des événements, salons professionnels, lire (blog, newsletters comme celle de la Digital Learning Academy, livres…), ou tout simplement déjeuner ou échanger avec des pairs !

 

Ce qu’il faut retenir
À l’heure où les compétences doivent s’adapter à un monde en disruption, le Responsable Formation occupe une place d’autant plus clé. Son rôle évolue tout comme son travail au quotidien. La diversité des supports pédagogiques existants avec le Digital Learning et l’arrivée du gratuit le conduisent à repenser l’élaboration de son plan de formation et rendent indispensable une veille accrue pour suivre les tendances (sur les métiers, les compétences, les nouveaux besoins) ! Son rôle n’est plus majoritairement administratif, il doit se renseigner, apprendre, convaincre, bien communiquer en interne sur les formations choisies.
Toute son expertise va découler de sa capacité à anticiper le changement, un “prescripteur” stratège, déjà sur le quai avant que le train n’arrive !